Kafetien Gomis et Stella Akakpo en chefs de file

Vingt-sept athlètes des Hauts de France seront ce week-end à Bordeaux à l’occasion des championnats de France Elite en salle. Un rendez-vous qui sera pour beaucoup le point d’orgue de la saison hivernale même si les leaders régionaux que sont Stella Akakpo et Kafetien Gomis pourraient poursuivre jusqu’aux championnats d’Europe en salle qui se dérouleront du 3 au 5 mars à Belgrade en Serbie. Parmi nos 27 heureux élus au sein de la fine crème de l’athlétisme tricolore, au moins six d’entre eux feront le déplacement en Nouvelle-Aquitaine avec le solide espoir de décrocher le podium voir beaucoup mieux.

Sur le 60m, l’Amiénoise Stella Akakpo sera évidemment l’un des plus gros atouts des Hauts de France. Impériale depuis le début de saison sur la ligne droite avec à la clé un nouveau record personnel (7’’16), la protégée d’Olivier Valaeys à l’INSEP devrait logiquement profiter de la présence de l’Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou (7’’17) pour signer un joli chrono et surtout pour dominer le match franco-français qui l’opposera à la Lyonnaise Jenipher Galais qui pointe avant le début de ce rendez-vous bordelais à la 2^ème place des bilans en 7’’33. Tout autre métal que l’or serait une grosse déception dans le clan amiénois.

Sur le 800m féminin, une autre Amiénoise devrait se mettre en évidence. Régulière depuis le début de la saison aux alentours de 2’04’’, Charlotte Mouchet abordera ce rendez-vous avec l’étiquette de favorite, en l’absence des deux meilleures spécialistes françaises de l’hiver Justine Fedronic et Clarisse Moh, La Samarienne qui reste sur une belle performance dimanche dernier à Metz, retrouvera sur sa route une autre athlète des Hauts de France Charline Mathias (Lille Métropole Athlétisme) qui ne pourra pas briguer le titre nationalité luxembourgeoise oblige mais qui sera dans le coup pour la victoire et la sociétaire d’Aix les bains Lore Hoffmann dont elle devra particulièrement se méfier.

A la longueur, les chances régionales de titre reposeront sur les épaules de l’inoxydable Lillois Kafetien Gomis. En tête des engagés avec un saut à 7m81 réussi le 3 janvier à Tignes, l’homme du 6^ème essai que l’on ne présente plus (Vice-champion d’Europe en salle en 2011, médaillé de bronze européen en plein air en  2014) aura un double objectif : Repousser les assauts du Francilien Cedric Dufag (7m71) et gagner au moins neuf centimètres sur sa meilleure performance hivernale pour décrocher le droit de participer à bientôt 37 ans à un nouveau combat continental.

La hauteur féminine devrait également apporter au clan régional son lot de joie et de bonheur grâce à la Lilloise Nawal Meniker. Un peu dans le doute depuis quelques semaines, elle vient de quitter Dijon où elle s’entrainait sous la houlette de Patrick Leger pour rejoindre l’INSEP et Thierry Blancon. Deuxième des bilans avec 1m83, elle semble néanmoins en mesure, si elle parvient à se libérer psychologiquement, de lutter pour la victoire avec la Lyonnaise Prisca Duvernay (1m88). Attention néanmoins dans ce concours de la hauteur assez ouvert aux deux Rennaises Marie Vallet (1m83) et Solenne Gicquel (1m81) qui auront également leur mot à dire.

Brillante à l’occasion des championnats de France espoirs qu’elle a survolé, la spécialiste des épreuves combinées du RC Arras Esther Turpin abordera elle aussi ces championnats de France Elite avec de vrais atouts en main. En tête des bilans avec un total de 4256 points, elle semble en mesure de jouer le titre même si la présence de la Montreuilloise Antoinette Nana Djimou, championne d’Europe 2014 de la discipline mais dont on a un peu de mal à évaluer le niveau de forme actuel sera une réelle menace pour elle. Sur ce pentathlon féminin, à suivre également de très près la Valenciennoise Léa Fleury qui possède le même potentiel que l’Arrageoise, même si elle demeure un peu moins régulière que sa camarade d’entrainement.

La dernière belle chance de médaille régionale reposera au poids sur les épaules du vétéran Amiénois Stéphane Szuster qui a propulsé son engin de 7kg à 17m42 cet hiver. Derrière l’homme fort du Nice Côte D’azur Athlétisme Frederic Dagée (19m98) qui évolue désormais dans des sphères inaccessibles et derrière le Congolais Elemba Owaka (19m88 mais qui ne comptera pas dans la lutte pour le podium), l’Amiénois devrait en toute logique lutter pour l’argent avec l’Aixois Romain Gotteland et le Niçois Dean-Nick Allen.

Derrière ces six grosses chances de médailles, il faudra également suivre avec intérêt :

 P. MACHAT

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