Le parcours d’endurance de Marc Raquil,

Il a eu un peu de mal à démarrer, Marc Raquil, ratant son train de 9h00 à Paris, et arrivant avec une heure de retard au Lycée Couteau de Saint-Amand, mais quand il fut arrivé, il eut bien assuré :

Souriant, humble et disponible, Marc accueillait avec sympathie toutes les sollicitations, séances photos, remises de récompenses et questions des élèves, répondant à toutes les questions, sauf peut-être à celle qui selon lui, revenait à chaque rencontre : Marc, es-tu célibataire ?

Echantillon de questions-réponses :

A quel âge as-tu débuté l’athlé ?

Assez tard, à 18 ans, maintenant j’ai 29 ans, donc j’ai plutôt ma carrière derrière moi.

Qui t’a fait découvrir l’athlé ?

J’ai découvert l’athlé par la télé, je suis allé moi-même m’inscrire dans un club.

Etais-tu d’un bon niveau à tes débuts ?

Non, pas spécialement, je n’étais ni rapide, ni endurant, c’est pourquoi j’ai choisi le 400m ensuite.

Combien de fois t’entraînes-tu par semaine ?

Je m’entraîne 6 jours par semaine, sauf le dimanche, le jour du seigneur ! , et 2 fois par jour sauf le samedi, qu’une fois, donc à peu près 4 heures par jour.

Il paraît que la longueur de tes foulées qui fait ta réputation est moins grande maintenant qu’avant, pourquoi ?

A Paris, ma foulée mesurait 2,55m, à Göteborg, elle ne faisait plus que 2,40m, mais c’est volontaire, je cours plus en fréquence, je suis plus technique qu’avant, on a beaucoup travaillé là-dessus.

Vises-tu le record de France ?

Oui et non, je n’y pense pas quand je cours mais ça me ferait plaisir. Il est très élevé, je pensais le battre cet été mais je n’y suis pas parvenu, ça sera pour la saison prochaine.

A peine les récompenses remises, Marc filait au Théâtre de Saint-Amand où l’attendait pour un déjeuner débat en présence d'élus et de chefs d’entreprises. Quelques assiettes bien pleines englouties plus tard, il commentait les diapos qui défilaient sur le grand écran : sur le dépassement de soi, le travail en équipe, la gestion de l’échec, le goût de l’effort, répondant aux questions qui lui étaient posées sur sa propre expérience avec une certaine aisance et une excellente répartie.

Malheureusement, la, sieste n’était pas inscrite au programme de sa journée marathon et il se rendait, à peine les mignardises ingurgitées au collège Rousseau d’Avion pour parrainer l’opération Athlétest. « L’an passé, alors que j’étais proviseur adjoint du lycée Curie de Oignies, j’ai rencontré Marc à la conférence de presse du Meeting. Je lui ai parlé des difficultés que j’avais à motiver les élèves. Il est venu leur parler et il a dit, cet été, je serai champion d’Europe et vous aurez votre bac et je viendrai vous remettre vos diplôme. Après l’été, il m’a appelé pour fixer la date et c’est ce vendredi ». Patrice Mascarte, nouvellement nommé au Collège d’Avion en avait alors profité pour faire venir Marc dans son nouveau collège avant le rendez-vous au lycée de Oignies.

La salle était comble au Lycée Curie, bacheliers ou non, cela faisait longtemps qu’ils attendaient ce moment. Marc Raquil en personne qui remettait les diplômes du Bac dédicacés pour l’occasion.

Il repartira sur Paris avec quelques souvenirs...