La Route du Louvre : un avenir tout tracé !

 

L’euphorie d’une première fois, l’attrait d’un événement support d’un Championnat de France, le phénomène de curiosité, tant d’éléments qui ont fait la réussite de la première édition de la Route du Louvre.

Deux questions légitimes trottaient alors dans toutes les têtes pour ce premier anniversaire : engouement renouvelé ou essoufflement prématuré ?…

Le succès fut réédité !

La Route du Louvre est bien lancée avec de l’oxigène plein les poumons et du souffle pour des décennies. Le soutien des partenaires et des communes, la ferveur du public et surtout la confiance des milliers de coureurs régionaux et ceux venus de 50 Départements différents lui sont acquis.

 

  

Le triomphe des Régionaux : Stéphane CHOPIN et Fatma BOUREMAA se sont offert un beau cadeau pour la première bougie du marathon.

 

A 10h30 précise, sous le regard impénétrable des géants, les encouragements enthousiastes des spectateurs et le rythme endiablé des batucadas brésiliennes, une immense lame de fond de 2800 coureurs innondait le bitume Lillois, se répandait dans les rues tortueuses de la capitale Européenne pour un périple de plus de 42 kilomètres à travers les villages en fête, vers le cœur du Pas-de-Calais voisin, Lens.

 

De cette marée humaine, deux coureurs s’extirpaient rapidement, le Métropolitain Willy KALOMBO et le Kenyan Micah KIPROTICH. Prudent, le sociétaire du Catteau Stéphane CHOPIN préférait courir à son allure tout en les gardant à portée de foulées. Bien lui en a pris, à mi course, il revenait sur le Lillois, victime de son départ rapide et au 26^ème, il prenait le pas du Kenyan.

 

 

 

Au 33^ème kilomètre, ce dernier sentait une douleur à la jambe et Stéphane en profitait alors à Loos en Gohelle pour s’envoler vers une éclatante victoire en 2h22’31.

« Je suis parti prudemment. Il y avait un kenyan devant mais je l’ai vu partir trop vite, lui et Willy Kalombo. J’ai fait l’effort pour revenir sur lui, puis ensuite je me suis contenté de suivre pour attaquer le moment opportun. Le chrono n’est pas là, mais l’important c’est la victoire, j’étais allé plus vite l’an passé mais je n’étais que 4^ème. Mon prochain objectif c’est le Championnat de France de marathon à Dunkerque que j’espère gagner ».

 

 

 

Deux minutes plus tard, le kenyan passait la ligne d’arrivée alors qu’il a fallu attendre encore 8 minutes pour apercevoir Kalombo pour la 3^ème marche du podium. Le jeune Pierre POTTEAU (ACFC) pointait en 4^ème position en 2h33 alors que le 1^er vétéran, l’Artésien José DAVIN réalisait l’exploit de finir 6^ème en 2h40’35 « Je félicite l’organisation pour l’ambiance apportée à la course, les animations dans les villages. C’est mon 24^ème marathon et je peux affirmer que comparativement celui-ci est vraiment génial. J’ai 47 ans aujourd’hui et c’est un super anniversaire ». 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Du côté des féminines, la Liévinoise Fatma BOUREMAA s’était préparée méticuleusement pour ce marathon, pas spécialement pour la victoire mais pour passer sous les 3 heures « mon objectif était de faire 2h59 afin d’être classée Nationale 2 ». Elle connaissait déjà le parcours pour l’avoir déjà testé l’an passé, le savait difficile et avait donc décidé de faire plus de spécifique, plus de séances sur piste et quelques courses de préparation bien choisies. « Je suis très contente d’avoir gagné, je ne m’y attendais pas du tout, je faisais attention à mon allure pas aux autres filles. Je suis par contre déçue par mon chrono (3h02’2). L’an passé, le coup de barre est survenu au 33^ème mais là dès le 28^ème, j’ai eu le trou noir, et j’ai fini comme j’ai pu. Pourtant, je suis partie prudemment, j’étais dans les temps au 10^ème km. Même si elle est difficile, j’adore cette course ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec le même étonnement et un superbe sourire aux lèvres, Sophie QINTON-FANZONI (US Valenciennes) franchissait la ligne d’arrivée en seconde position en 3h14’38 « ça ne fait que 2 ans que je cours et c’est mon 2^ème marathon. Je cours 4 à 5 fois par semaine et 6 fois en période de marathon mais je ne fais pas beaucoup de courses. Je travaille et j’ai 3 enfants alors je n’ai pas trop le temps. Mais là, je suis vraiment contente, de ma place et de mon chrono et l’ambiance est vraiment sympa ».

 

 

Non licenciée, Natacha LOEUILLIEUX court pour sa ville. En montant sur la 3^ème marche du podium, elle portait haut les couleurs de Courrières « On est toute une équipe de la ville à s’entraîner ensemble dont le Maire qui participe aussi. C’est mon 4^ème marathon et je progresse à chaque fois, de 4h22 en 2001, à 3h34 ici l’an passé, je fais 3h16 aujourd’hui c’est géniale ! »

 

 

Un brin de fraîcheur sur le parcours, Cécile DAME (Us Marquette), 4^ème, a remporté le suffrage des spectateurs (à majorité masculine !) tout au long du marathon. « C’est vrai que j’étais très encouragée pendant tout le parcours, je savais que mes élèves d’Emmerin étaient là. C’est parfois un peu dangereux parce qu’on est porté par le public, c’est euphorisant et on a tendance à aller trop vite. J’avais déjà participé l’an passé et j’avais fait 3h23, cette année je gagne 5 minutes, c’est mon record, je suis très satisfaite ».

 

 

Mais les spectateurs masculins n’étaient pas les seuls à donner du cœur aux coureurs : groupes de musique, majorettes, pom pom girls postés tout au long du parcours s’étaient investis pour donner à cette manifestation sportive des allures d’immense fête populaire.

 

 

 

 

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