Nicolas LEFEVBRE a déjà son nom dans l'histoire !

Nicolas LEFEBVRE était l'un des plus jeunes de cette équipe victorieuse de la Coupe d'Europe. A 22 ans, il portait pour la 1^ère fois le maillot de l'Equipe de France senior. Il pourra se targuer d'avoir contribué à faire de cette édition la plus inoubliable de l'histoire de l'athlétisme Français. Titulaire du relais 4x400m, il nous raconte ses impressions :

Quand as-tu su que serais sélectionné pour cette Coupe d'Europe ?

2 jours avant le départ, le lundi exactement. L'entraîneur national m'avait bien laissé entendre quand j'ai battu mon record que je pourrais être pris dans l'équipe à la condition que personne ne fasse mieux à Bordeaux ou à Noisy, j'avais alors le 4^ème temps Français. Mais je n'avais plus de nouvelle, donc je n'y croyais plus. Alors quand ils m'ont appelé lundi j'étais surpris et tellement content. 

Comment les "anciens" se sont comportés avec toi qui faisais partie ou était le plus jeune ?

C'était Ladji DOUCOURE et Solène DESERT qui étaient les plus jeunes mais eux ont plus l'habitude que moi des sélections internationales. Les autres athlètes étaient très sympas avec moi, que ce soit des personnes comme DOUHOU ou Fabé DIA, ils venaient me chercher pour que je ne reste pas seul, KRANTZ également venait vers moi. Ils étaient tous sympas, l'ambiance était vraiment génial.

C'était ta 1^ère sélection en équipe de France ?

J'ai déjà fait un match en junior, j'étais sélectionné l'an passé pour un match espoir que je n'ai pas fait car j'étais blessé mais il n'y a bien sûr pas de comparaison.

Quand as-tu su que tu étais titulaire ?

Je l'ai su le matin même à 11h30, mais peu importe le moment, moi j'étais prêt pour courir qu'il me l'annonce la veille, le matin ou 1 heure avant. A vrai dire, il m'avait dit que je ne courais que si il n'y avait pas d'enjeu, si on ne jouait pas une place sinon c'est Leslie DHJONE qui ferait le relais, mais j'ai couru quand même alors que rien n'était joué d'avance.

Le fait de courir les derniers n'apporte pas de pression supplémentaire ?

Oui c'est certain, mais on ne savait pas du tout à quelle place on était avant la fin du match. De toute façon, je n'avais pas envie de savoir pour ne pas avoir trop de pression. On l'a su qu'à la fin de la course, et c'est de Robert Poirier que j'ai appris que c'était la 1^ère fois que la France gagnait la Coupe d'Europe, c'est un sacré moment d'émotion.

Comment s'est déroulé le relais ?

On avait travaillé le passage de témoin tous ensemble le mercredi. Le jour J ça c'est bien passé. J'étais le 3^ème relayeur, on me passe le témoin en 7^ème position, je rattrape une place mais me fais bousculer au passage du témoin. On me chronomètre en 45"95, ce qui est pas mal.

Quelle sera la suite de ta saison ?

Le 400m national à Saint-Denis puis le meeting de sélection pour les Championnats d'Europe espoir à Evry. J'ai déjà fait les minima mais il faut que je confirme. Néanmoins, je suis pratiquement sûr de participer au relais 4x400m.

D'un point de vue plus personnel, tu poursuis tes études ?

Oui, d'ailleurs, je dois rendre mon rapport de stage demain et je n'ai pas fini du tout ! la journée va être bien remplie ! Je suis étudiant en ingénieurie de la construction à Valenciennes. Heureusement, j'ai pu m'arranger avec mes professeurs pour assouplir mon emploi du temps Je ne suis pas obligé d'aller à tous les cours.