Le printemps s’est rappelé ce week-end qu’il était temps de faire son apparition. Notre jolie région tout au nord bien souvent négligée s’est réveillée en fin de semaine sous un radieux soleil dont les rayons inondaient dès samedi le village de la Route du Louvre en plein centre de Lille.

De quoi ravir les 12 000 inscrits aux différentes courses et randonnées. Seuls les 2 650 marathoniens craignaient quelque peu une température trop élevée. Contre toute attente, ce ne fut pas la température qui a le plus entamé les organismes des coureurs mais un vent sournois contre lequel les coureurs esseulés devaient lutter. Les plus avisés tentaient de s’abriter derrière d’autres concurrents. Cependant l’abri des autres coureurs n’étaient d’aucun secours contre les redoutables faux-plats de la fin de parcours.

Même des coureurs aguerris comme les coureurs des hauts plateaux kenyans et Ethiopiens en ont fait les frais.

Très tôt sur le parcours du marathon, seul le petit Ethiopien Ayalw GOBEZE était parvenu à suivre la foulée du lièvre de service.

Ils abordaient la 2^ème partie de course en 1’08 soit sur des bases de 2’16. A ce moment là le 3^ème, le kenyan Lawrence MBONDY avait déjà concédé 30 secondes aux hommes de tête. Le souffle d’Eole de connivence avec le parcours tortueux eut raison de l’Ethiopien qui fut soudainement victime d’une terrible défaillance, ce qui fit l’affaire de MBONDY. Celui-ci, profitant du passage à vide de son adversaire le doubla donnant l’impression d’une extraordinaire facilité. Il s’envolait ainsi vers une victoire accueillie sous les applaudissements de milliers de spectateurs après 2h24’02 de course.

Jean-Michel : « J’ai du vraiment puiser dans mes réserves, on est partie trop vite je crois. Mais l’ambiance sur la course est très sympa, il ya beaucoup de gens dans les villages qui nous encouragent. Je suis à plus de 9 minutes de mon record qui est à 2’27 mais ça me fait une bonne préparation pour le Championnat de France de course en montagne dans 15 jours ».

Chez les féminines, la petite Kenyane Everline ANTACHA connut le même sort que le coureur Ethiopien. Partie à une folle allure dans un groupe de tête, sur des bases de 2h30, elle avait déjà pris 18’ d’avance au 25^ème km sur sa poursuivante l’Allemande Heike JEROSCH licenciée à la Gorgue Athlétisme. 

Puis soudain, un terrible mur s’éleva devant la jeune Kenyane qui, décidée à ne pas abandonner, continuait coûte que coûte en marchant. Près de 10 kilomètres plus tard, elle reprenait la course sans avoir été doublée et achevait son calvaire en 3h12’23 soit moins de 1 minutes devant Heike. Bravo à la vétérane Isabelle FAJARDY qui monte sur la 3^ème marche du podium en 3h19’52.

Heike : « Je suis contente, j’ai battu mon record malgré les conditions difficiles. L’an passé, j’avais couru en 3h36’ et je n’étais bien sûr pas dans les premières. Ça fait 2 ans que je cours sérieusement et c’est mon 4^èmeème kilomètre. » marathon. Celui-ci est très sympa mais le vent ajouté aux côtes rendent le parcours très difficile mais j’ai réussi à doubler une fille au 30".

Près de 1h30 après les courageux concurrents continuaient à passer la ligne d’arrivée sous les rythmes des groupes de musique disséminés sur l’immense village d’arrivée. Ils étaient ainsi 1860 survivants du marathon sur les 2650 inscrits. Alors que la chaleur, le vent et les côtes avait fait des victimes du côté des marathoniens, les conditions météorologiques comblaient d’aise les 6000 randonneurs partis de multiples points de départ répartis dans toute la région en fonction des distances. Carine partie de Loos en Gohelle : « nous étions je pense presque 1000 au départ, l’ambiance était vraiment joyeuse, je suis habituée à faire de la randonnée avec des amis mais nous sommes un petit groupe, le fait d’être plusieurs centaines de randonneurs, c’est très impressionnant. Tout le monde partage le même objectif, passer un bon moment, se faire plaisir tout en faisant de l’exercice, profiter du paysage, alors les gens ne se connaissent pas mais se parlent et font connaissance, c’est génial ».

Alors que l’an passé, un orage avait fait fuir coureurs, marcheurs et spectateurs en début d’après-midi, les 50 000 personnes recensés sur le site semblaient ne plus pouvoir quitter ce lieu de fête et de convivialité. Déambulant de stand en stand, écoutant les groupes de musique, profitant des soins des kinésithérapeutes, narrant leur exploit et surtout profitant du temps splendide dans une ambiance incomparable.