Il y a ainsi des compétitions qui ne paient pas de mine et qui ressemblent à un gentil rendez-vous entre amis souhaitant partager une passion commune plutôt qu'à un laboratoire à record.

Au fil de l'après-midi, on aurait juste déploré un petit manque d'enthousiasme communicatif. C'est vrai qu'il semblait y avoir un peu moins de monde que lors des précédentes éditions... Puis, tout doucement, la mayonnaise a pris à la faveur de deux concours qui durèrent deux bonnes heures.

Les records personnels tombaient au fil des sauts. Il est vrai que Servins qui ne manque pas une occasion d'étrenner son titre de meilleur club français de moins de cent cinquante licenciés, avait allumé la mèche avec ses jeunes et moins jeunes.

Si le JAF faisait étalage de son école de saut en plaçant Eléa Spriet sur la plus haute marche du podium (1,24m) chez les poussines et Pauline Rault (1,40m) chez les benjamines, Loos Wattignies montrait son savoir faire avec le poussin Thomas Anselin (1,28m) et le benjamin Thomas Delmeule (1,60m). Chez les minimes, c'est du côté de Mont Saint Aignan qu'il fallait trouver la performance avec Valentin Longuemare qui effaçait une barre placée à 1,72m, partageant la plus haute marche du podium avec Florent Choan. La Wambrecitaine Ninon Hoguet s'imposait chez les minimes féminines (1,46m).

Thomas Anselin

Pauline Rault sur la plus haute marche des Benjamines

Un record régional et une meilleure performance française en cadeau

Chaque année, le concours final rassemblant quelques uns des meilleurs spécialistes régionaux, est fort attendu. Le crû 2009 restera en tout cas, dans les mémoires comme un moment exceptionnel. Tout monta tout doucement en puissance avec un concours d'une belle densité.

Si le féminines restèrent à quatre jusqu'à 1,60m, l'homogénéité masculine vola en éclats à 1,90m, barre qui laissa au tapis, pas moins de six protagonistes.

Avec seulement quatre candidats aux barres supérieures le Masters menaçait de finir en "eau de boudin".

Si Claire Sorris et Marine Vallet restèrent à quai à 1,60m, Marine Menez crut en son étoile et força le destin pour franchir 1,64m avant de laisser Nelly Sébastien filer vers la victoire (1,66m) sans pour autant battre le record du meeting.

Nelly Sébastien

  Du côté des masculins, Julien Prévost et Jean-Baptiste Catry déposèrent les armes à 1,92m.

A noter le record personnel du cadet Arnaud Dumoncel avec 1m93 (3è au scratch) et les 1m92 de Djibril Coulibaly de Mont St Aignan.

A deux mètres, Mathias Cianci démarra son "show", ne laissant pas trop espérer Sébastien Deschamps qui devait se contenter de cette barre. L'athlète du LMA mit le public dans sa poche et en fit un allié qui allait le transcender, lui permettant de battre dans un premier temps le record du meeting (2,12m).

Incrédule, le protégé d'Yves Gérard demandait 2,15m, hauteur qu'il franchissait avec facilité, confirmant au passage la performance réalisée, il y a peu, au "Meeting de Mayenne". Chaud comme la braise, porté par un public bouillant, Mathias Cianci demandait alors 2,21m en guise de défi. Les deux premières tentatives ne firent pas recette mais eurent le mérite de mettre le public debout alors que le speaker réclamait l'exploit. Dans un saut tout en conviction, le sociétaire de l'US Tourcoing s'arrachait du sol et volait vers de nouveaux espoirs en effaçant la barre. Bingo!...record régional en salle et meilleure performance française de l'année en prime, la salle fretinoise pouvait exulter et dans un dernier défi l'homme de la soirée demandait 2,25m, performance qui était alors au-dessus de ses forces. L'espace d'une soirée, le record du meeting (2,11m) avait pris de la hauteur... 

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PB